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Le Certificat de Capacité en Droit

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Les Témoignages

Voici quelques témoignages d’expériences vécues au sein de cette formation. Qu’elles soient bonnes ou mauvaise toutes sont à prendre en considération du moment que celle-ci reste objectives dans leurs propos. Par ailleurs, si vous aussi vous souhaitez témoignez contactez nous . Nous n’afficherons ici uniquement les témoignages les plus représentatifs.

J'ai engager une capacité à l'age de 23 ans , alors assez ""dégoûtée"" des études et surtout persuadée que jamais je n'arriverai à faire quoique ce soit dans ce domaine . J'ai donc entamé ce cursus sans réelle foi . Pourtant , 7 ans après , me voilà en DEA de droit publics des affaires , celui de M.Bazex à Nanterre université , dans un domaine qui me passionne , tourné vers l'avenir , et qui surtout donne une réelle autre perception de l'univers juridique . J'entamerai sûrement une thèse ensuite et essaierai de dispenser de TD notamment en capacité. Je voudrai faire part de mon expérience , surtout en premier lieu pour encourager touts ceux et toutes celles qui veulent s'engager dans cette voie , et en deuxième lieu pour dire que finalement le droit , certes c'est du travail , mais on peut arriver très loin , parce que c'est un domaine d'étude comme un autre . Même si votre entourage trouve que vous n'êtes pas représentatif de ce domaine , même si on vous dit que finalement ce sont des études "d'élites" ( je l'ai entendu plus d'une fois) , ne croyez pas un traître mot de ces sornettes. Et puis , passer par la capacité et continuer après démontre votre pugnacité , votre volonté de suivre un parcours sans entrer dans le rang . Et ça c'est payant!!!!
Bon travail à tous . Nous pouvons tous être des juristes un jour !

par Nadeige Bobet

La capacité en droit est certes une bonne validation pour les employés qui veulent grimper des échelons, mais qui plus est, un diplôme qui donne à peu près un équivalent BAC aux élèves du secondaire qui ne supporte pas le système de fonctionnement du lycée (qui me parait inadapté à la psychologie de l'adolescent de 17/18 ANS qu'on veut alors brider.) La capacité en droit permet également à l'étudiant de se faire une idée du système juridique dans lequel il est né, ce que l'on devrait enseigner dès le secondaire à mon sens. Enfin le rythme de travail est universitaire : moins cadré et chargé, donnant plus de place pour l'appropriation du savoir personnel, plus de latitude, bref, plus de liberté : il donne le goût d'apprendre, de par son rythme d'enseignement, mais aussi de par le principe de réalité, de concret, attacher au droit.Pour ma part j'étais élève en 1ére S, lorsque je fus viré du Lycée et foutu dehors par mes parents. La capacité en droit m'a ouvert une porte : j'ai par la suite validé un DEUG de Droit, une licence de sciences de l'éducation et une licence d'art du spectacle (théâtre) ; je suis actuellement artiste de rue.

par Frederic Bontemps

Bonjour, je tenais à faire savoir aux futurs candidats à l’obtention de la Capacité en Droit que ce diplôme est un diplôme exigent mais réellement riche. Grâces à lui j’ai pus devenir fonctionnaire en passant un concours de catégorie B, ce qui m’a permis par la suite de gravir les échelons de façon interne dans l’administration publique. De plus, il m’a permis de mieux comprendre ce qu’était notre société. Avant cela, regarder le Parlement à la télévision ou suivre un débat politique m’était indifférente car je ne comprenait pas. Mais avec un tel certificat, je suis plus ouverte et surtout je suis désormais aptes à comprendre, voir même à en parler moi aussi. Soutenir et continuer cette formation c’est contribuer au maintien d’un des derniers véritables ascenseurs sociales. En plus, de cela il faut rappeler que si l’on a 17 ou 30 ans (comme ce fut mon cas à l’époque) tous le monde peut intégrer ce cursus, alors que pour un adulte ou un petit lycéen provenant de voies professionnel tel que les CAP, BEPA… intégrer une seconde générale est beaucoup plus difficile et surtout cela peut être contraigant à vivre de ce retrouver avec des gens plus jeunes que soit. C’est pourquoi la Capa à le mérite de faire tomber les frontières de l’ages et des parcours professionnels de chacun.

par Marie-Hélène.G

Après avoir obtenu le certificat d’études en 1966 je suis rentré au collège d’enseignement technique pour préparer un CAP d’électricien un peu par « tradition familiale ». N’ayant aucune aptitude au travail manuel et plutôt motivé pour les matières littéraires, j’échouais au CAP en 1969 après avoir démoli (par pure maladresse) le mur qui devait me servir de support pour réaliser l’épreuve pratique de montage électrique. Le manuel de latin et les œuvres de Balzac qui faisait mon quotidien à l’époque m’ont été d’aucun secours pour me rattraper dans les autres épreuves de cet examen. L’échec était  d’autant plus terrible que dans ma famille on réussissait jusqu’alors le CAP avec brio.Il me fut donc nécessaire de réfléchir à un moyen d’acquérir des connaissances utiles pour gagner ma vie en exerçant un autre métier. Après avoir travaillé épisodiquement sur divers chantiers en qualité d’aide-monteur électricien (merci à l’indulgence de mes patrons, car je ne méritais ni le titre d’aide, ni celui de monteur électricien), je me suis engagé dans la marine nationale pour trois ans. Je souhaitais mettre à profit ces trois années pour acquérir une culture générale et préparer un diplôme par correspondance. C’est à cette époque que j’ai entendu parlé de la capacité en droit. Comme j’étais affecté à Paris (au ministère de la Marine), j’ai pu m’inscrire comme auditeur libre à la Sorbonne (pour voir), mais c’est seulement à mon retour de l’armée en 1973 que je me suis inscrit aux cours par correspondance de la Revue d’Etudes pour préparer la capacité en droit (J’ai découvert sur internet que cet organisme existe encore il est situé à Paris 10 impasse Guéménée  75180 tel : 01 44 54 22 30) . J’ai tout de suite été passionné par ces cours d’autant plus qu’ils étaient particulièrement bien fait et j’en profite ici pour rendre hommage aux professeurs correcteurs qui faisaient à distance un travail remarquable. Mon retard intellectuel était tel que j’ai piétiné quelque temps avant d’obtenir enfin mon diplôme en 1977 avec toutefois une moyenne honorable de 11,93 sur 20. Malheureusement à l’époque il fallait obtenir 12 de moyenne pour pouvoir rentrer en 1e année de DEUG. Je me dirigeais donc vers des études de comptabilités en préparant l’examen Probatoire du DECS puis quelque temps plus tard les certificats du DECS (la capacité en droit étant considérée à l’époque comme un équivalent du Bac pour entreprendre ces études).L’obtention du diplôme de capacitaire en droit à donc été pour moi un événement capital de ma vie car en m’ouvrant de nombreuses perspectives à la fois professionnelles et culturelles il m’a donné une seconde chance. Bien entendu, et même si je n’ai pas exercé tout de suite un métier dans le domaine juridique, sur le plan professionnel,  il m’a permis de m’extraire de la voie dans laquelle j’étais initialement engagé et pour laquelle je n’avais aucun talent. Depuis l’obtention de ce diplôme je n’ai jamais cessé de m’intéresser au droit et à toutes les disciplines qui gravitent autour (économie, histoire, sociologie…). Après avoir exercé différents métiers (gardien de nuit, secrétaire, magasinier, comptable, informaticien, technicien de contrôle, gestionnaire), en 1990 j’ai eu l’opportunité de travailler dans un service ressources humaines, secteur dans lequel les connaissances juridiques sont appréciées. Encore une fois la capacité en droit a favorisé cette nouvelle reconversion. Je pouvais enfin exercer une activité dans laquelle il n’était pas incongru de disposer parmi ses outils de travail d’un code Dalloz. Je décidais alors de reprendre une nouvelle fois à zéro mes études et comme les dispositions réglementaires avaient changé entre temps j’ai pu m’inscrire en 1er année de Deug en suivant les cours du CNED. J’ai ainsi passé le DEUG, puis la licence et enfin la maîtrise en droit. Durant ces quatres années d’études, les méthodes et les bases acquisent au cours de ma préparation de la capacité en droit ont été d’un apport essentiel. En effet, la capacité en droit permet d’embrasser en deux ans pratiquement toutes les matières juridiques faisant l’objet du programme que l’on retrouve en DEUG puis en licence, voire même en Maîtrise. 
<br>La capacité en droit présente plusieurs avantages :
# C’est l’un des rares diplôme universitaire que l’on peut préparer sans devoir justifier d’aucun diplôme ou réussite à un examen quelconque (même pas le certificat d’études ou le brevet).
# Le programme est extrêmement riche et s’étale sur deux ans, de plus il ne comporte pas de matières pénalisantes pour ceux qui n’ont pas fait d’études secondaires et dont le retard scolaire et déjà très lourd à remonter (mathématiques et langues). Ce qui permet de se consacrer aux matières juridiques et d’avoir ainsi une approche directement professionnelle. 
# C’est un diplôme très sérieux et bien règlementé (épreuve orale et écrite sanctionnant chaque année d’études)
# Il permet à la fois d’acquérir une culture générale et ouvre des perspectives concrètes en terme professionnel (au même titre qu’un BTS)
# Les cours sont organisées de manière à permettre aux salariés de poursuivre parallèlement leur activité professionnelle.
# Il ouvre la voie aux études supérieures pour ceux qui n’ont pas le bac.
# Il permet d’offrir une chance d’obtention de diplôme à ceux qui tout en étant doué pour les études supérieures sont de véritables cancres au niveau des études secondaires (Ce profil est plus répandu qu’on ne le pense et n’est absolument pas pris en compte dans les circuits standards de l’éducation nationale).
# La capacité en droit à  une réelle valeur sur le marché du travail à ce titre il n’est donc pas seulement l’équivalent du bac (aspect administratif du diplôme), mais il est un véritable diplôme « qualifiant ».
Enfin, je dirais que parmi les capacitaires en droit on retrouve des profils souvent très riches, des personnes ayant été rejeté du circuit scolaire traditionnel pour x raison et qui disposent néanmoins de qualités leur permettant d’aller souvent au-delà de ce que le circuit « officiel » leur aurait permis d’atteindre. Ce diplôme ouvert à tous est l’une des manifestations les plus brillantes de la démocratie dans le domaine de l’éducation nationale, il est d’utilité publique.Aujourd’hui j’ai encore changé de métier, j’ai créé une entreprise de conception et de distribution de logiciels de gestion de bibliothèques. Il est évident que là encore, mes connaissances juridiques initialisées par la capacité en droit m’ont été d’un grand secours. Je dirais même que ma passion pour les livres et le monde des bibliothèques a été déclenchée par la nécessité d’acquérir une autonomie dans la recherche documentaire, qualité essentielle que doit acquérir un candidat à la capacité en droit.

par Gérard Legat

par Jean-Marc Levasseur

Je suis né en 1940. Le certificat de capacité en droit, obtenu en 1966, note 13/20, fac de Grenoble m'a permis à 26 ans d'obtenir un équivalent du BAC et de rattraper l'échec d'études antérieures. J'ai poursuivi en fac de droit à Grenoble et j'ai obtenu mes quatre années de licence, en 1970, toutes avec mention. Ensuite après un emploi de cadre dans le public de 1970 à 1981 (directeur de collectivités à Chambéry Savoie 73) j'ai réussi un concours d'entrée dans la magistrature, en 1981, à l'âge de 41 ans. Pendant 20 ans j'ai gravi les échelons et grades de cette carrière de Magistrat, dans différentes villes de France. Depuis l'an 2000 je suis en retraite (Magistrat honoraire). Sans la capacité en droit, jamais je n'aurais pu réaliser un tel cursus. Pour mon épouse, née en 1942, qui n'avait pas son BAC, la capacité en droit, fac de Grenoble, réussie en 1966, à l'âge de 24 ans, lui permit de devenir responsable d'un contentieux, droit des transports, dans une grande entreprise privée de transports routiers à Chambéry (Savoie-73) puis chef d'une agence de transports à Villeurbanne (=Lyon 69) de 1985 à 1989, comprenant une vingtaine de salariés. Ensuite elle cessa tout travail en raison des obligations de ma profession : mutation promotion à Nancy (Meurthe et Moselle 54). Ainsi pour nous deux la capacité en droit fut la clé de nos promotions professionnelles respectives.

par Michel Terrier

Je tiens à vous faire part de mon parcours assez atypique sur le plan professionnel. (même si le plan personnel l’est aussi.) J’ai rompu très vite avec le cursus scolaire classique. Après m’être fait viré de quelques collèges, j’ai stoppé l’école en 3e. J’ai travaillé dans plusieurs entreprises mais toujours durant de courtes périodes. L’instabilité me caractérisait: livreur , chômeur, vendeur... Tout ceci jusqu’à l'âge de 24 ans. L’année de mes 23 ans, j’ai eu la chance , alors que je n’étais pas du tout manuel, d’être convié par un ami à travailler en tant que chauffagiste. Je ne savais pas tenir un tournevis! Mes proches croyaient que je tiendrais 2 jours au plus. Le "Boss” disait qu’il me formerait. Chose faite et avec la manière: 2 mois après j’arrivais pour la première fois de ma vie à rester concentré sur un travail en général. Un ans plus tard, je m’inscrivais par hasard (ou peut être par destinée.) en Capacité en droit à la faculté de Saint Etienne. Mais cette fois ci , j’avais la concentration, la motivation, l’organisation et le sérieux nécessaire pour réussir . Cette formation exige de posséder un minimum de ces caractères. Mais cette formation reste souple: adaptation facile dans un milieu d’adultes, adaptabilité des professeurs (souvent magistraux) au public et cours très intéressants. J’ai obtenu la Capacité en droit avec mention "bien" après de bons efforts. J’ai rejoint le parcours classique de la formation initiale de licence en droit.Directement parachuté en 2e année car j’ai obtenu + de 15 de moyenne ce qui est loin d’être impossible. Je suis actuellement en 3e année de licence. Beaucoup de personnes ne connaissent pas cette formation, or je peux vous affirmer qu’elle est un véritable ascenseur social. Elle reste accessible à tous. La plus grande difficulté en cas de poursuite d’étude n’est pas le niveau, mais l’adaptation parfois difficile avec les jeunes bacheliers. A tous ceux qui galèrent, qui ne savent pas quoi faire, qui sont perdus mais qui restent curieux : FONCEZ. Agés, jeunes, souffrants d’un handicap, chômeurs........Tout est possible et cette formation peu couteuse vous sera toujours utile et au mieux vous conduira sur une voie dont vous ne soupçonniez pas votre passion.

par Antoine